Assistant ingénieur, c’est le nom du nouveau diplôme bac+3 qui sera proposé par les écoles d’ingénieurs aux bacheliers professionnels à la rentrée 2016. Il sera dans un premier temps proposé à titre expérimental dans une à trois écoles d’ingénieurs affiliées à une communauté d’universités et d’établissements. Cette formation est différente des licences professionnelles universitaires car elle est sanctionnée par un diplôme plus généraliste.
Une formation basée sur une pédagogie par projet
Chaque étudiant sera accompagné par un tuteur, l’étudiant devra être accompagné par un tuteur en entreprise. Quant à la formation, elle sera adossée à une filière industrielle. Ceci permettra à l’étudiant de suivre ses études en alternance sur une période de trois ans ou pour une période moins longue. La reconnaissance de l’Etat et l’association d’un établissement d’enseignement supérieur européen sont deux conditions à la reconnaissance du niveau de licence de ce diplôme par la Commission des titres d’ingénieur (CTI).
Il ne fait aucun doute pour les écoles d’ingénieurs que les besoins et les débouchés sont évidents et très nombreux. Chaque année en France, pas moins de 58 000 étudiants de masters de sciences et de technologie arrivent à décrocher leur diplôme, dont 35 000 proviennent d’écoles d’ingénieurs.
Une formation basée sur une pédagogie par projet
La Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) accuse une dévalorisation des formations technologiques à partir du collège et d’expliquer un déséquilibre sans équivoque entre les énormes possibilités de développement de la technologie en France et la place qui lui est accordée au sein du système de formation, que ce soit au collège, au lycée ou même dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche cherchent une solution à cette problématique. Geneviève Fioraso, ex-secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche, avait, en décembre 2014, chargé Christian Lerminiaux – ex-président de la Cdefi, de proposer de nouveaux parcours aux titulaires de bacs pros qui projettent de poursuivre des études dans le but de leur éviter un parcours universitaire, souvent synonyme de déception. Christian Lerminiaux présentera son rapport prochainement à Thierry Mandon, secrétaire d’Etat actuel, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche.